«...le mot tournesol désigne à la fois cette espèce d’hélianthe, connue aussi sous le nom de grand soleil, et le réactif utilisé en chimie, le plus souvent sous la forme d’un papier bleu qui rougit au contact des acides.»

André Breton

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34 photographies

1 2 3 soleil

« çà fait peur. » Dans la torpeur d’une journée d’octobre trop chaude, la voix d’un père surgit effarée aux abords d’un champ de tournesols. Les fleurs en bataillon se dressent encore, tige haute et tête basse , pétales brûlés, échevelés, déchiquetés, coeur ouvert, coeur déchiré. On les connaît rayonnantes et rieuses, moins rabougries, soucieuses, orcres et noircies, brisées comme ici, à l’abandon du soleil, à l’abandon des hommes. Mais la horde impressionne. Je m’y faufile, observe les soleils un à un. Adulés des rois et des poètes, des fous, des esthètes, symbole de joie, vertu de tristesse, ils affirment leur caractère, fiers, en lutte, ils sont différents, tous uniques. Ils nous ressemblent.

Et je les aime.

Un tournesol possède 21, 34, 55, 89 ou 144 pétales.
Ces photographies ont été prises le 7 puis le 8 octobre 2023 ​​​​​​​



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maquette d'édition d'artiste en cours

citation de T.S. Eliot (Four Quartet) d'André Breton (Radio France), 
Texte 'Eliotropes : temps, tropismes, tournants de siècle' par Marie-Dominique Garnier, Professeure des Universités en Littérature anglophone et en Etudes de Genre

format fermé 18x24 cm
format ouvert 55x24 cm
couverture cartonnée rembordée, un rabat à droite
fermeture par une bande de papier tournesol jaune, à déchirer
double jaquette papier japonais Mingeishi bleu et rouge dit d'art populaire
34 pages imprimées sur papier de calage récupéré en deux cahiers encartés
feuilletage alterné vers la gauche et la droite
tirages pigmentaires sur papier recyclé teinté au thé à bords brûlés


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