‘Nous avons marché pendant trente-deux heures au pas ordinaire du cheval pour aller de Mogador à Maroc. Cette route est fort monotone; après avoir dépassé la zone accidentée des arganiers qui égayent et rafraichissent un peu le paysage, on ne trouve plus que sables, chemins pierreux , terrains incultes et sans eau, jusqu’à cette interminable plaine de Maroc, où l’on, ne peut se défendre d’un serrement de coeur à la vue de ces belles terres vierges vraisemblablement superposées sur une nappe d’eau découlant des montagnes, et si malheureusement dépeuplées et abandonnées à la BARBARIE’ - Auguste Beaumier, consul de France à Mogador, février 1868 

De barbarie je ne connais aujourd’hui que celle qu’égrènent les désastres du temps présent, aux dépens des mémoires, oubliées, effacées.

De barbarie, je n’entends que celle des saillies, des sentences dont nous bombardent les puissants.

De Barbarie a surgi une plante qui fleurit autant qu’elle pique, qui nourrit autant qu’elle écoeure, résistante autant que fragile. On la dit symbole de résilience. Aujourd’hui elle pleure et dépérit. C’est un cactus: le figuier de barbarie. Je m’en suis entiché, m’y suis attaché. Puis je me suis laissé porter par le vent et les chants étourdissants des paysages en mouvement des Amazighs, 
“les hommes libres”.

20/05/2025